Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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politique agricole de la Confédération

samedi 20 janvier 2007 par Claude REYMOND

Message transféré

De : secrétariat CGAS

Date : Sat, 20 Jan 2007 17:11:42 +0100

À : Rolf ZIMMERMANN, Elisabeth Soucek

Cc : "bureau@cgas.ch"

Objet : CGAS 3 - politique agricole de la Confédération

Chère et cher collègue,

J’ai pris connaissance de l’invitation pour les prochaines délibérations du Comité USS du 31 janvier et des 36 points prévus à son ordre du jour.

Constatant

- que la problématique d’une réforme de la politique agricole de la Confédération n’y est pas mentionnée ;
- que le Conseil fédéral s’avise de préconiser prochainement aux réunions du Parlement en mars 2007 une voie contraire au scrutin majoritaire de 1996, au travers duquel le peuple suisse a adopté le principe d’une agriculture diversifiée, respectueuse de l’environnement et des paysans (orientation participant du concept de souveraineté alimentaire, lequel est soutenu par la Communauté genevoise d’action syndicale qui m’a délégué auprès de la Conférence des unions syndicales cantonales de l’USS) ;

je demande au Secrétariat de l’USS de bien vouloir attirer l’attention de son Comité directeur sur ces faits et d’en prévoir la discussion à la prochaine occasion.

J’ai déjà eu l’occasion d’exprimer lors de délibérations nationales de nos instances USS toute la nécessité d’établir une alliance avec le monde paysan, et plus particulièrement avec la partie de celui-ci qui ne participe pas de la production agricole industrialisée et « capitaliste », pour lutter contre la prévalence des rapports marchands et pour renforcer des échanges de biens de consommation - entre producteurs et consommateurs - respectueux des principes du développement durable.

Il me semble nécessaire que l’USS occupe également le terrain lors du débat mentionné en titre ; et à cette fin, je crois utile que nos instances se penchent encore une fois sur les enjeux et les arguments qui renforceront notre position et celles des petits agriculteurs.

Personnellement je suis convaincu que les concentrations encouragées par les autorités dans ce secteur, et une réduction du nombre d’exploitations dans un cadre législatif où les chefs d’entreprises peuvent se conformer aux pires recommandations du libéralisme dominant, sont de nature à restreindre les alternatives en matière de qualité de produits alimentaires tout en accroissant notre dépendance de consommateurs aux politiques des consortiums agro-alimentaire et chimique.

Avec mes cordiales salutations.