Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève
iban CH69 0900 0000 8541 2318 9
A deux voix près (95 pour, 93 contre), la menace que représente la motion Ettlin pour plusieurs milliers de travailleurs - et surtout de travailleuses ! - était rejetée.
Pour rappel, cette motion prévoit de baisser les salaires pour les travailleuses et travailleurs soumis à une convention collective de travail de force obligatoire, dont les minima salariaux seraient inférieurs au salaire minimum cantonal.
Malheureusement, c’est le camp du mépris qui a remporté cette étape :
Contre l’avis majoritaire de la populaition genevoise, plusieur-e-s élu-e-s cantonaux-ales ont porté le fer contre le salaire minimum cantonal : Monsieur Vincent Maître (PDC), Madame Céline Amaudruz (UDC), Monsieur Yves Niddeger (UDC), Monsieur Christian Lüscher (PLR), Madame Simone de Montmollin (PLR). Gageons que la population genevoise s’en souviendra au moment des prochaines élections.
La motion est certes adoptée mais le chemin reste encore long avant que le salaire minimum cantonal ne soit saboté
Le vote d’aujourd’hui ne signifie pas encore la fin de l’application du salaire minimum cantonal dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, de la coiffure ou encore du nettoyage.
Le Conseil fédéral doit encore proposer sa traduction en un projet de loi, qui devra à son tour être à nouveau adopté par le Parlement, puis soumis au référendum.
Le combat pour faire échouer les propositons d’Ettlin n’est donc pas terminé
Les travailleuses et les travailleurs genevois-e-s, aux côtés de leurs syndicats, défendront le salaire minimum cantonal qu’iels sont parvenus à conquérir
En cette année de nouvelle grève féministe annoncée pour le 14 juin 2023, il est important de rappeler que les principales concernées par les baisses de salaire seront des femmes, majoritairement actives dans des professions physiquement pénibles et aux horaires contraignants telles que le nettoyage, la coiffure ou l’hôtellerie-restauration.
Les pertes de salaires risquées en cas d’adoption d’une loi Ettlin sont effrayantes :
Nous appellerons à refuser la loi que le Conseil fédéral devra proposer, nous nous préparerons au référendum aux côtés de tous les partenaires syndicaux du pays, et, s’il le faut, nous nous opposerons aux CCT avec des salaires inférieurs.
Les CCT sont là pour améliorer le minimum légal, pas pour le péjorer.
Personnes de contact :
Davide De Filippo, président CGAS
Anna Gabriel Sabate, vice-présidente CGAS