Une odeur de soufre…

Genève, le 23 novembre 2006

Givaudan, le géant de la parfumerie, a annoncé hier le rachat d’un de ses principaux concurrents, le néerlandais Quest International, pour la coquette somme de 2,8 milliards de francs. Le rival avalé, le groupe pèsera 4 milliards de francs de chiffre d’affaires et deviendra le numéro un du marché mondial des arômes et des parfums.

Cette opération n’est pas sans inquiéter Unia. La société, basée à Vernier, laisse en effet entendre qu’en raison de synergies estimées à 150 millions de francs, des emplois seront supprimés. Combien de postes passeront à la trappe ? Quel sera le prix à payer pour ses quelque 9400 collaborateurs – effectif après la transaction – travaillant dans une centaine de pays ? Silence radio ! La firme est bien plus empressée à faire valoir sa supériorité dans la branche et à flatter la bourse qu’à épiloguer sur le sort de ceux qui la font vivre.

Unia a plus d’une raison de se faire du souci. Et pour cause : la dernière fusion de la société opérée au début des années 90 avec le groupe Roure s’est soldée par la perte de plus de 1000 emplois !

Unia veillera à ce que l’acquisition de Quest International ne se fasse pas au détriment du personnel. Si des emplois étaient menacés, le syndicat n’hésitera pas à monter au front. Unia a d’ores et déjà activé son réseau syndical international de la chimie et une réunion aura lieu la semaine prochaine afin de préparer la coordination de la défense des intérêts des salarié-es. Autant que Givaudan soit au parfum...

Syndicat Unia
Région Genève

Pour plus d’informations

Alain Lamat, secrétaire Unia, resp. du secteur industriel à Genève : 022 / 949 12 32

Roland Conus, secrétaire Unia, resp. de la chimie/pharmacie romande : 079 / 607 88 29