Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration

Pas de nouvelles discriminations, mais de nouveaux risques de pression sur les salaires et une division intolérable entre les salariés

lundi 12 décembre 2016

aux médias genevois

12/12/2016


La Communauté genevoise d’action syndicale est très critique de la décision du Parlement concernant la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration. Si la CGAS se réjouit que de nouveaux contingents n’aient pas été introduits (ils auraient abouti à davantage de discriminations sur le marché du travail, à encore plus de pression salariale), la CGAS critique l’absence de renforcement des droits des salariés dans les entreprises.

Pas d’améliorations de la protection des salariés

Le oui du bout des lèvres à l’initiative sur l’immigration a abouti parce que beaucoup de gens ont eu peur pour leur salaire, leurs conditions de travail et leur emploi.
La « préférence aux chômeurs » adoptée par le Parlement pour réaliser cette initiative ne saurait cependant remplacer un renforcement des droits des salariés sur leurs postes de travail. Il devient urgent d’instaurer une protection efficace contre les licenciements. Il s’agit donc de prendre des mesures avant, en amont, en protégeant les gens en emploi. Il est aujourd’hui parfaitement légal de licencier quelqu’un pour engager un autre meilleur marché.

Halte aux pressions salariales

Si la CGAS est favorable à tout ce qui peut améliorer le sort des personnes ayant perdu leur travail, en revanche notre Communauté refusera toute activation de ce nouveau dispositif cantonal s’il n’inclut pas d’une part tous les salariés inscrits auprès des ORP quel que soit leur lieu de résidence et ne garantit pas d’autre part l’absence de sanction pour des chômeurs qui refuseraient des emplois dont les conditions salariales seraient contraires aux usages ou constitueraient une sous-enchère salariale. Sans ces deux conditions, toute préférence aux chômeurs ne constituerait au final qu’une machine à diviser et à précariser les salariés en faisant participer les ORP à une logique de précarisation des conditions de travail.

PS:

Manuela CATTANI, SIT, présidente CGAS
Alessandro PELIZZARI, Unia, vice-président CGAS