Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Quelques données indispensables...

mardi 25 octobre 2016

Un pays de rêves, bordé par deux océans, de merveilleuses montagnes où vivent des populations aux cultures fascinantes...

Du café, du sucre, de l’huile de palme, de l’hévéa, des bananes, de l’or, du pétrole, des ressources hydriques convoitées pour la production électrique... des touristes sur des lieux culturels grandioses !

POPULATIONS

Le Guatemala compte 14 millions d’habitants.

Sont arrivés sur ces terres, à différentes époques, des Espagnols, d’autres Européens, Allemands, Suisse, Irlandais, etc, des populations asiatiques, Japonais, Philippins, et aussi des esclaves d’origine africaine (les Garifunas) qui trouvaient refuge dans les montagnes, entre Pacifique et Atlantique.

40 % des Guatémaltèques sont toutefois des Amérindiens d’origine, des Mayas de diverses ethnies et langues. On compte 23 dialectes mayas : le quiché, le mam, le cakchiquel pour les principaux !

Pourtant la seule langue officielle est l’espagnol !

JEUNESSE-INEGALITES

Les moins de 30 ans représentent 70 % de la population guatémaltèque : durée moyenne de scolarité de 4 ans.

Ils-elles sont affectés par le chômage, ou le travail journalier à la tâche et en dehors de tout contrat de travail légal, pour la majorité ; beaucoup de maternités prématurées chez les jeunes filles, des taux de violence élevés dus à des règlements de comptes entre bandes, ou de la part de partisans de l’ordre armé et du « nettoyage social », ou encore des narcos.

Beaucoup d’entre eux émigrent par le Mexique vers les Etats-Unis : les transferts d’argent s’élèvent à 11 % du PIB pour 1 million et demi d’émigrés guatémaltèques.

VIOLENCES- REPARTITION DES TERRES

La violence reste la préoccupation majeure : le Guatemala est l’un des pays les plus violents avec le Mexique et le Guatemala et le « crime organisé » a investi tous les échelons de l’Etat.

C’est pour corruption ( trafics douaniers à la tête de l’Etat ) que le gouvernement de l’ancien général Otto Perez Molina est tombé en septembre 2015 après de gigantesques manifestations dans tous les départements du pays.

Malgré cela l’actuel président, Jimmy Morales, un comédien élu en octobre 2015, est très proches des militaires qui ont conduit l’effroyable guerre civile contre les partisans d’une réforme agraire et de la réduction des inégalités. 2% de la population possède les 70 % des terres !

CONFLIT-ACCORDS DE PAIX de 1996

La guerre civile a duré de 1960 à 1996. Elle a fait 100’000 morts, des dizaines de milliers de disparitions et 1 millions de personnes déplacées. Elle s’est conclue par des Accords de Paix imposant des changements politiques qui ne sont toujours pas réalisés.

Les Conventions internationales signés par le Guatemala, le droit du travail, l’accès à la justice, à l’éducation ou à la santé ne concernent toujours pas les communautés rurales, la majorité de la population.

Les indices de pauvreté sont donc seulement économiques et sociaux mais aussi ethniques et territoriaux.

LE DROIT D’AVOIR DES DROITS !

Leur résistance et leur coordination se renforcent grâce au courage de défenseurs indigènes qui luttent pour leur environnement, leur survie économique et culturelle : paysans, chefs de communauté indigènes, de très nombreuses femmes-leaders, des avocats.

Ils reçoivent depuis la signature des Accords de paix, des soutiens de la communauté internationale et d’ONG.

Des volontaires témoignent et dénoncent les violations des droits des communautés : le Collectif Guatemala, Peace Watch Switzerland/ PWS, des juristes. Sur le plan international la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG) a plusieurs buts en vue de la réconciliation et de l’application des Accords de Paix de 1996. Tous tentent aujourd’hui de protéger les personnes menacées de mort ou d’emprisonnement pour le Droit d’avoir des droits , comme le demande notre partenaire CODECA, le Comité de développement rural » au Guatemala !

Pour KM207 Guatemala-Suisse : Chantal Woodtli



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