Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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mettre fin rapidement à cette pseudo-concurrence

vendredi 29 août 2014 par Claude REYMOND

Les caisses, leurs lobbies et les grands défenseurs du libéralisme à outrance arguent que la concurrence est saine et que la caisse publique n’est qu’une autre intervention de plus de l’Etat. Les mêmes refrains défendant le libéralisme se répètent mais ne posent pas la vraie question. Les caisses maladie privées, dont on en dénombre près de 60, se livrent-elles à une « saine » concurrence ? En réalité, c’est tout le contraire.

Le seul mécanisme de concurrence auquel se livrent les caisses, c’est celui de la « chasse aux bons risques ».

Voilà comment cela fonctionne : pour pouvoir proposer des primes plus basses et ainsi devenir plus intéressantes sur le marché de la concurrence, une caisse-maladie va chercher les jeunes en bonne santé. Plus elle a de jeunes (les fameux « bons risques »), moins la caisse doit dépenser d’argent dans les traitements. Cela lui permet donc de baisser ses primes. Les caisses gérant beaucoup de « mauvais risques », les personnes âgées et les malades chroniques, doivent, elles, augmenter leurs primes.

De ce fait, personne ne veut de ses assurés-là qui, en coûtant cher, empêchent les caisses de baisser leurs primes et les rendent donc moins concurrentielles. S’il y a donc bien une certaine concurrence entre les caisses, celle-ci ne porte pas sur la qualité et le prix des traitements des patientes et des patients, mais seulement sur l’acquisition des assuré-e-s présentant des « bons risques ».

Cette pseudo-concurrence est malsaine puisque ceux qui ont besoin de traitements sont boycottés par les caisses privées. C’est pourquoi il faut impérativement arrêter cette aberration et opter pour seule caisse, pour véritablement se concentrer sur la qualité des soins.