Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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Secrétariat du Grand Conseil RProposition présentée par les députés : Manuel Tornare, Mathilde Captyn, Lydia Schneider Hausser, François Lefort, Prunella Carrard,Date de dépôt : 30 novembre 2011
Proposition de résolution
Grèves aux HUG : pour un règlement rapide du conflit
Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève considérant :
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames et Messieurs les députés,
En votant à la quasi-unanimité lors de la session de novembre 2011 la résolution 681 sur Novartis, le Grand Conseil a montré son attachement au partenariat social et sa volonté de voir s’ouvrir de vraies négociations entre employeur et travailleurs.
On comprend mal dès lors le refus obstiné du Conseil d’Etat d’ouvrir des négociations avec les laborantins et les nettoyeurs. L’Etat de Genève montre une certaine forme de dédain pour ces travailleurs qui tous les jours assurent le bon fonctionnement des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). L’argument utilisé dans un premier temps pour justifier cette posture et qui consistait à affirmer que la demande de réévaluation n’était pas parvenu au Conseil d’Etat consacre cette attitude. En effet, le gouvernement cantonal n’a ainsi pas hésité à user de ce prétexte face à ses salariés jusqu’au jour où les HUG ont produit le courrier par lequel ceux-là demandaient leur réévaluation, au mois d’août 2010 déjà soit bien avant le projet SCORE.
Ce dédain n’est cependant qu’un volet des attaques auxquelles doivent faire face le personnel gréviste des HUG qui subissent, en effet, des pressions inacceptables de la part de leur direction. Ces pressions prennent la forme de menaces de sanctions disciplinaires en violation des règles adoptées par la Suisse, pays signataire des Convention des l’Organisation internationale du travail (Conv. 98 notamment). Ainsi, le délégué syndical aux HUG fait aujourd’hui l’objet d’une procédure disciplinaire consécutive à l’exercice de son droit de grève.
Les laborantins et les nettoyeurs ne font qu’exprimer des demandes de réévaluation légitimes au vue de l’évolution de leur profession et de la masse de travail à laquelle ils doivent faire face. Les laborantins attendent leur réévaluation depuis 2001, tandis que les nettoyeurs, colloqués dans la plus basse classe de l’Etat, patientent depuis 1998.
Alors que l’Etat se gargarise de l’efficacité du partenariat social suisse dans le combat contre la sous-enchère salariale, il le bafoue lorsqu’il
agit comme employeur en refusant de négocier avec ses propres fonctionnaires.
Pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs les députés, le Grand Conseil doit rappeler le Conseil d’Etat à ses obligations et l’enjoindre à entamer des négociations avec les laborantins et les nettoyeurs.