Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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Le programme nous promettait de procéder à un a) historique, un b) état des lieux et une c) réflexion sur l’avenir des CCT en Suisse.
Si de ces trois éléments, les deux premiers furent bien traités, concernant la « suite » nous avons entendu les uns et les autres s’exprimer sur le calendrier des prochaines négociations, MAIS la conférence allait être bouclée sans avoir vraiment répondu au constat formulé en début de journée par l’animatrice. D’où l’intervention de dernière minute ci-dessous.
Chère Madame,
Cette conférence a été ouverte ce matin avec le constat de « tendances accrues à régler les rapports de travail par la voie légale ».
Nous sommes à trois minutes de la fin de la journée et je n’ai pas entendu d’explications à ce constat, aussi je souhaiterais en formuler une...
Les organisations de salarié-e-s éprouvent toujours plus de difficultés à susciter des vocations de délégué-e-s du personnel ou de représentant-e-s syndicaux.
Chacun a observe depuis longtemps que
Avec la concentration des sociétés de production ou de service, avec la reconstitution continue de monopoles, ces exclus du rapport salarié ont toujours plus de peine à se placer ailleurs : ils subissent, finalement, un interdit professionnel et permanent dans leur spécialité.
Par ce fait, les employeurs invalident des compétences de représentations dans le camp des travailleurs.
Si l’on veut vraiement encourager le développement de la régulation des rapports de travail par la voie des conventions collectives, il faut que la loi protège mieux les représentant-e-s des travailleurs.
Cela a d’ailleurs été mis en évidence par plusieurs intervenants précédents.
Toutefois, je serais encore plus précis :
plus rares seront celles et ceux qui s’exposeront pour créer un droit collectif, et plus la voie légale sera utilisée.
Ainsi se conditionne l’avenir des CCT.