Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Deux objets, une campagne

vendredi 21 octobre 2011 par Claude REYMOND

deux thèmes étroitement liés : un
droit cantonal à un salaire minimum et la nécessité d’un revenu garanti pour les chômeurs en fin de droits. Une seule
campagne pour défendre les droits, et réaffirmer l’indispensable solidarité, des salariés et des chômeurs

Assez d’inégalités !

Le début de ce 21e siècle est marqué par un accroissement spectaculaire des inégalités sociales. Pour les plus riches, des politiques de rabais fiscaux. Pour les plus pauvres, le dumping salarial et le démantèlement des assurances sociales.

A Genève, les millionnaires (représentant seulement 9,3 % des contribuables) détiennent plus de 85% de la fortune totale déclarée du canton. 1215 personnes ont une fortune de plus de 10 milions de francs. A elles seules, elles accumulent une fortune de plus de 37 milliards de francs représentant 40 % de la fortune imposable totale.

De l’autre côté, la moitié des habitants de ce canton gagnent moins de 70 000 francs par an (représentant seulement 13,2% de la masse des salaires distribués).

Selon l’Union syndicale suisse : « Les salarié·e·s à bas et moyens revenus ont été les dindons de la farce de la dernière reprise conjoncturelle entre 2004 et 2008. Leurs salaires réels ont même baissé (25% inférieurs : –1,2 % ; salaire médian : – 0,3 %). Ce sont les hauts et très hauts revenus qui ont le plus profité. Le nombre de personnes dont le salaire est d’au moins 1 million de francs a quintuplé entre 1997 et 2008, passant de 510 à 2824. »

Plus de protection, plus de droits !

A Genève, les patrons tirent profit d’un taux de chômage particulièrement élevé et d’un bassin de recrutement de la main-d’œuvre élargi depuis les accords bilatéraux. Dans un tel contexte, les travailleuses et travailleurs ont besoin de plus de protection, de plus de droits.

Plus de protection avec un salaire minimum de 4000 francs par mois pour faire pièce à la sous-enchère salariale. Plus de protection avec une assurance chômage forte. Une assurance chômage digne de ce nom n’agit pas comme une machine à précariser, ne pousse pas les bénéficiaires à accepter n’importe quel emploi. En cas de licenciement, elle protège les salariés contre la précarité et leur donne des droits.

PS:

Et plus de contrôles contre les abus patronaux !

Signez l’initiative populaire cantonale de la CGAS – Les syndicats de Genève « Pour un renforcement du contrôle des entreprises. Contre la sous-enchère salariale ».

A Genève, le nombre d’inspecteurs de l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) est claire- ment insuffisant, et ses prérogatives (ou moyens d’action) trop réduites.

Il n’y a que 16 inspecteurs du travail, dont 7 ou 8 seulement pour s’occuper de la sous-enchère salariale, pour près
de 300000 emplois. Soit un inspecteur seulement pour 18750 emplois. A titre de comparaison, il y a 153 agents employés par la Fondation des parkings pour contrôler 50000 places de parc, soit un agent pour 326 places de parc...

L’initiative prévoit entre autres de

– doubler le nombre d’inspecteurs de l’OCIRT pour atteindre un minimum d’un inspecteur pour 10000 emplois

– créer une inspection des entreprises composée de syndicalistes pour garantir de vrais contrôles, avec également un minimum d’un inspecteur pour 10000 emplois.