Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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Au lieu de mener une vraie politique de l’emploi, l’Etat a supprimé des postes au secteur public ou subventionné en les remplaçant par des stages pour chômeurs. Il s’apprête à fournir des travailleurs gratuits au secteur privé, alimentant ainsi la sous-enchère salariale et exploitant la détresse des chômeurs.
Toute personne travaillant à plein temps devrait pouvoir vivre décemment, mais en Suisse une personne sur dix n’arrive pas à joindre les deux bouts malgré son travail. Car ce droit élémentaire, pourtant reconnu par l’Art. 23 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, n’est ni inscrit dans la loi ni garanti dans les faits, à Genève comme dans le reste du pays. Une réponse à l’augmentation du coût de la vie Alors que les salaires stagnent, le coût de la vie à Genève explose. Plus les appartements libres se raréfient, plus les loyers augmentent. Cependant, les primes d’assurance maladie grimpent. De plus en plus de familles basculent dans la pauvreté : l’adoption d’un salaire minimum est un pas nécessaire pour garantir à toutes et tous de vivre dans la dignité.
Sous la pression du patronat, la sous-enchère salariale sévit. Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, pas loin de 20 % de la population travaille, à Genève, pour des bas salaires ! Seul un salaire minimum garantit une protection générale contre le dumping salarial. Il constituera une limite inférieure contraignante qui poussera à la hausse tous les niveaux des différentes grilles salariales, tous secteurs confondus.
Pour le renforcement des conventions collectives de travail
Un salaire minimum inscrit dans la loi entraînera des salaires minimum conventionnels plus élevés. Ainsi, les patrons contourneront moins facilement les CCT existantes pour faire des économies au détriment du personnel.
Parmi les 400 000 « working poors » (personnes travaillant à plein temps mais n’arrivant pas à subvenir à la totalité de leurs besoins économiques) en Suisse, 300 000 sont des femmes ! Beaucoup d’entre elles travaillent comme femme de ménage, vendeuse ou serveuse, des professions particulièrement touchées par les bas salaires, et subissent régulièrement des discriminations salariales. Le salaire minimum : un pas vers l’égalité salariale !
Parallèlement à l’initiative cantonale, une initiative fédérale lancée par l’Union syndicale suisse (USS), est en passe d’aboutir. Ces deux initiatives se complètent, car un oui majoritaire à l’initiative cantonale contribuera à l’ins- tauration d’un salaire minimum à l’échelle nationale. En outre, l’initiative cantonale donnera l’obligation au Canton de Genève d’édicter un salaire minimum cantonal spécifique, tenant compte du coût de la vie et du niveau des salaires du canton. Un salaire minimum à Genève aujourd’hui, pour un salaire minimum dans tout le pays demain !