Communauté genevoise d’action syndicale

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GUATEMALA

la Suisse doit s’engager dans l’enquête Sperisen

vendredi 15 octobre 2010

Le mouvement syndical genevois constate avec satisfaction que les autorités espagnoles se sont saisies le 13 octobre 2010 de Carlos VIELMANN, ancien Ministre guatémaltèque, et supérieur hiérarchique de notre concitoyen Erwin Sperisen lorsque ce dernier exerçait les fonctions de chef de la police entre 2004 et 2007.

Ce faisant il est donné suite au mandat international visant 4 personnalités dont l’exercice du pouvoir révélèrent des méthodes proches des pires tyrannies.


L’édition du 14 octobre 2010 du Courrier annonce que

Amnesty appelle la Suisse à s’engager dans l’enquête Sperisen
La justice espagnole a arrêté mercredi l’exministre
guatémaltèque de l’Intérieur Carlos
Vielman, accusé d’avoir participé à des exécutions
extrajudiciaires.

Amnesty International
(AI) demande à la Suisse de s’engager dans
l’enquête contre un autre ancien haut fonctionnaire,
Erwin Sperisen.

L’ancien directeur de la police nationale civile
(PNC), qui réside actuellement à Genève,
dispose de la double nationalité suisse et
guatémaltèque et ne peut à ce titre être extradé
vers le Guatemala. Dans un communiqué publié
hier, AI appelle les autorités suisses à collaborer
à « l’éclaircissement rapide des faits qui
lui sont reprochés ».

« Ce cas est particulièrement important
dans la lutte contre l’impunité et pour le renforcement
de l’état de droit au Guatemala.

C’est pourquoi il est indispensable que la Suisse,
comme tous les Etats, respecte ses engagements
en matière de droit international et
veille à ce que de telles accusations fassent
l’objet d’une enquête et que les responsables
soient traduits en justice », explique Manon
Schick, porte-parole de la section suisse d’AI.
Celle-ci et l’ONG TRIAL (Track Impunity Always)
avaient déjà appelé au début septembre
la Suisse à coopérer dans l’enquête sur Erwin
Sperisen. Entre-temps, le procureur général du
canton de Genève, Daniel Zappelli, a ouvert
une enquête.

Un tribunal guatémaltèque avait émis début
août des mandats d’arrêt contre 19 exfonctionnaires,
dont MM. Sperisen et Vielman,
accusés d’avoir fait partie d’un groupe criminel
autonome au sein du Ministère de l’intérieur.
Dix d’entre eux au moins ont déjà été arrêtés.
Ces responsables sont accusés d’avoir pris
part aux exécutions extrajudiciaires de détenus
évadés de la prison d’El Infiernito en octobre
2005, ainsi que de détenus de la prison de El
Pavón en septembre 2006 et d’autres crimes.
Les deux prisons sont proches de la capitale du
Guatemala.

« Ces anciens fonctionnaires doivent être
renvoyés au Guatemala pour y être confrontés
à la justice ou être jugés dans leur pays de résidence
actuel, dans le respect des normes internationales
de droits humains », a déclaré Sebastian
Elgueta, chercheur sur l’Amérique
centrale au Secrétariat international d’AI à
Londres.

L’ancien chef de la Police nationale civile
(PNC) guatémaltèque se déclare victime
d’une « campagne de diffamation » et de
« manoeuvres politiques » liées à son action
contre les narcotrafiquants lors de son mandat
de 2004 à 2007. ATS

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2010-10-15LeCourrier_Amnesty_enquete_Sperisen.pdf