Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Pourquoi rejeter cette révision de la loi sur le chômage ?

jeudi 15 avril 2010 par Claude REYMOND

Cette révision ne fait que diminuer les prestations
et droits des chômeurs et chômeuses. Il n’y a pas
un point qui les améliore. Elle pénalise les
personnes licenciées, en les traitant comme
coupables de leur chômage, plutôt que de les aider
à retrouver un travail durable :

• Elle s’attaque à tous les chômeurs et chômeuses. Il
faudra avoir cotisé plus longtemps pour avoir le
même nombre d’indemnités, soit 18 mois de cotisation
pour 400 jours indemnisés. Pour 12 mois cotisés, on
n’aura plus droit qu’à 260 jours d’indemnisation !

• Les jeunes jusqu’à 25 ans verront leur droit diminué
de 400 à 200 indemnités journalières, avec
obligation jusqu’à 30 ans d’accepter n’importe quel
travail, peu importe la formation suivie.

• Les personnes qui n’ont pas pu cotiser suffisamment
(après une interruption de carrière, jeunes à la sortie
de l’école, retours de l’étranger, après une longue
maladie…) n’auront plus droit qu’à 90 indemnités !

• Le délai d’attente sans indemnisation augmente
de 5 à 10,15 ou 20 jours selon le revenu.

• Les chômeurs et chômeuses de plus 55 ans
devront avoir cotisé 24 mois, à la place de 18, pour
avoir toujours droit à 520 indemnités ou 640 (dès 61
ans).

• Les chômeurs et chômeuses de longue durée
seront doublement pénalisés s’ils veulent ouvrir un
nouveau délai-cadre, tant sur le montant que sur la
durée des indemnités.

• Le droit aux 120 indemnités supplémentaires pour
les cantons à fort taux de chômage est supprimé.

• Cette révision aboutira à un transfert de l’assurance
chômage vers l’aide sociale des cantons et des
communes, ce qui entraînera un report de charges sur
ces collectivités et des chômeurs et chômeuses éloignés
plus fortement et plus rapidement du monde du travail.