Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

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Lettre ouverte à Edipresse

remise à l’occasion des assemblées de protestation du 4 novembre 2009

jeudi 5 novembre 2009
à l’intention de
MM. Pierre Lamunière, Tibère Adler,
Serge Reymond, Yvon Duboule et Michel Berney
 
Monsieur le Président, Messieurs les Directeurs,
 
Les assemblées de protestation de ce jour ont lieu suite à votre refus de fixer une date pour entamer une vraie négociation pour un plan social. Elles expriment aussi le ras-le-bol total des salarié-e-s d’Edipresse qui se sentent les jouets de vos décisions unilatérales (vagues de licenciements successives depuis août 2008, vente d’Edipresse Suisse – ses activités, mais aussi ses salariés – à Tamedia, restructurations touchant la qualité du travail et la santé du personnel, …) sans aucun vrai dialogue social. Vous avez juste accepter dédaigneusement de « consulter » les interlocuteurs sociaux élus – les commissions du personnel - et légaux – le syndicat - pour imposer finalement vos « mesures d’accompagnements ».
 
Par votre refus du chômage partiel et d’envisager sérieusement des mesures « volontaires » vous n’avez rien fait pour éviter les licenciements tel que l’exige la loi et la bonne foi !
 
C’est pourquoi nous exigeons :
1. la fixation d’une date pour entamer une vraie négociation d’un vrai plan social géré pari-tairement ;
 
2. la fixation d’un nouveau délai de 10 jours ouvrables pour les mesures volontaires dès que leurs conditions auront été acceptées par le personnel ;
3. la suspension de tout licenciement jusqu’à l’expiration de ce nouveau délai ;
 
4. l’amélioration des mesures incitatives pour les offres volontaires pour éviter le maximum de licenciements :
  • possibilité de préretraites progressives dès 60 ans suivant une échelle tenant compte de l’ancienneté dans l’entreprise et dans le travail de nuit et du soir,
  • amélioration des indemnités de départ pour les départs volontaires,
  • indemnités de départ au prorata pour les baisses de taux d’activités,
  • contrôle paritaire de l’adéquation entre les demandes volontaires et mesures décidées par la direction, avec examen des possibilités de formation et de changement de secteurs d’activité ;
5. l’amélioration des indemnités de départ et du plan social pour les licenciements inévitables et les baisses de taux d’activité forcées.
 
Nous sommes convaincus que le Groupe Edipresse a les moyens financiers, techniques et organisationnels, d’éviter de nombreux licenciements et de garantir un meilleur plan social pour ceux qui ne pourraient être évités. Rien que 5% de la valeur de la vente d’Edipresse Suisse à Tamedia devraient suffire pour cela. Mais c’est sûrement un trop gros sacrifice à demander aux actionnaires de se contenter des 95% !
 
Dans l’attente d’une réponse urgente de votre part… avant que vous ne prononciez les licenciements annoncés, veuillez croire, Messieurs, dans la volonté de vos salarié-e-s de ne plus accepter vos décisions unilatérales qui ne tiennent compte que des intérêts des actionnaires.
 
Les participant-e-s aux assemblées de protestation