Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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Ne pas exporter la crise financière
Les participant⋅e⋅s à la conférence des migrations du 19 septembre 2009 à Berne se sont penchés sur les conséquences de la crise sur les migrant⋅e⋅s. Ils et elles ont constaté avec effarement que la main d’œuvre étrangère était toujours considérée comme un amortisseur conjoncturel, qui, non seulement pendant la crise, mais aussi lors de restructurations, reste la première victime de la diminution de l’emploi. Ainsi, au cours du premier trimestre 2009, le nombre d’autorisations de séjour de longue durée a baissé de 40 pourcent, et celui des autorisations de séjour de courte durée de 10 pourcent par rapport à l’année précédente.
Les migrantes et les migrants souffrent de discrimination à l’embauche, en particulier les jeunes qui cherchent une place d’apprentissage. A cela s’ajoute la discrimination salariale : le statut du séjour détermine souvent le montant du salaire. En matière de promotion, les employé∙e∙s suisses ont la priorité. Le taux de chômage des étrangers est presque trois fois supérieur à celui des Suisses.
C’est la raison pour laquelle la conférence des migrations de comedia revendique des mesures concrètes et efficaces contre ces dysfonctionnements sociaux, en particulier :
Nous le savons tous et toutes : en temps de crise aussi, les migrant⋅e⋅s accomplissent un travail qui est nécessaire à notre société. Plutôt que de les désigner comme boucs-émissaires à la perte de nos emplois, il faut intégrer les migrant⋅e⋅s. L’organisation syndicale permet d’intégrer les migrant⋅e⋅s, mais ceux-ci et celles-ci sont aussi des membres importants pour les syndicats. Nous manifestons et affrontons ensemble la crise :
« Nous ne paierons pas votre crise ! Travail, pouvoir d’achat et retraites ! ».
Ensemble avec les migrant⋅e⋅s, particulièrement touchés par la crise, nous voulons nous engager pour leur droit à l’égalité de traitement en Suisse. Nous invitons les migrant⋅e⋅s à se joindre à nous.