Communauté genevoise d’action syndicale

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9e Communiqué quotidien du Forum Tamoul Suisse et d’ACOR SOS Racisme

Sri Lanka : la situation du peuple tamoul débattue au Parlement français

MARCHE POUR LA PAIX AU SRI LANKA, 15 juin 2009

mardi 16 juin 2009 par Claude REYMOND

Sri Lanka : la situation du peuple tamoul débattue au Parlement français
 
Mardi 15 juin, la Marche pour la paix au Sri Lanka a fait étape à Bienne dont elle part mardi matin 16 juin à 9h pour Lyss en traversant Mühlebrücke, Brügg, Aegerten, Studen, Worben. Elle prendra fin avec une assemblée publique mercredi 17 juin sur la place fédérale à Berne.

Pour des informations plus précises merci de contacter Shiva Thambipillai au 079 796 78 50 ou Karl Grünberg au 079 771 68 47 les auteurs du présent communiqué

Les prises de positions des grandes ong internationales formulées en fin de semaine dernière n’ont encore produit aucun effet politique ni stimulé les médias à s’intéresser aux informations qui remontent du terrain. Lundi 15 juin 2009, par exemple, le site Lankasri rapporte l’information qu’un Groupe de défense des Droits humains accuse l’Armée du Sri Lanka d’avoir massacré des civils en les écrasant avec ses bulldozers.
« Un professeur de Jaffna, militant tamoul pour la défense des droits de l’homme, a envoyé un rapport au Guardian. Il affirme que des officiers supérieurs de l’Armée du Sri Lanka ont ordonné d’écraser les bunkers et tous ceux qu’ils contenaient. L’armée les a tués au moyen de ses trucks sachant qu’ils abritaient des civils. Elle a tué des personnes blessées avec les bulldozers qui entassaient les corps des morts. Elle a cruellement tué les combattants du LTTE qui se rendaient. Les militants du groupe Droits humains s’associent à Amnesty International pour demander une enquête sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis par l’Armée du Sri Lanka ».

Mercredi 10 juin 2009, lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le député Armand JUNG a interpellé Bernard KOUCHNER, Ministre des Affaires étrangères, sur la situation des Tamouls au Sri Lanka.

Armand JUNG : Monsieur le ministre des affaires étrangères, au Sri Lanka, la chasse aux tigres s’est terminée dans un bain de sang. Selon des témoignages convergents, depuis le mois de janvier, près de 20 000 Tamouls ont trouvé la mort dans ce conflit qui les oppose depuis plusieurs décennies au pouvoir sri-lankais. Les massacres se sont transformés en véritables pogroms, pour reprendre votre expression, monsieur le ministre. Selon les termes mêmes du pouvoir en place à Colombo, les derniers rebelles ont été « achevés ».

La population tamoule a pour seul tort d’être tamoule, de vivre au Sri Lanka et d’avoir fait confiance à des dirigeants extrémistes et irresponsables. Rien ne justifie une solution finale, une guerre sans caméra, dont on tente aujourd’hui de museler les rares témoins. La situation humanitaire est catastrophique et les populations civiles en paient le prix fort. L’issue de ce conflit laisse un goût amer de sang et de larmes, dans l’indifférence quasi-générale de l’opinion publique et de la communauté internationales. Le conseil de sécurité de l’ONU et son triste conseil des droits de l’homme se sont illustrés par leur impuissance et leur silence terrifiant.

Je voudrais exprimer ma profonde compassion et ma solidarité aux Tamouls qui vivent pacifiquement en France. Ils ont fait preuve d’une très grande dignité durant tout le conflit. Face à cette situation dramatique, le devoir d’ingérence humanitaire, qui vous est cher, monsieur le ministre, doit aujourd’hui s’appliquer dans toute sa plénitude. Quels moyens supplémentaires la France compte-t-elle mettre à disposition des 300 000 Tamouls actuellement parqués dans des camps de réfugiés ? Au plan diplomatique, la France envisage-t-elle de s’associer à la demande du gouvernement britannique de créer une commission d’enquête internationale pour violation du droit international et crimes de guerre visant tant l’armée sri-lankaise que les Tigres tamouls ?

M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères : (…) Nous avons soutenu l’initiative d’une déclaration européenne afin qu’une enquête soit menée. Nous avons également ajouté notre voix à celle des Britanniques pour qu’une enquête internationale soit menée. Je regrette comme vous que l’action du conseil des droits de l’homme de Genève ait été bloquée, au prétexte – légitime, d’une certaine façon – qu’il s’agissait d’un conflit intérieur et non d’une guerre internationale. Il est à noter toutefois que, pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies a fait une déclaration à ce sujet même si celle-ci n’est pas suffisante. Que pouvons-nous faire à présent ? Il nous faut continuer d’exercer une pression sur le gouvernement de M. Rajapakse. Les 200 000 à 300 000 réfugiés doivent absolument pouvoir rentrer chez eux (…). ce qui exige un effort de reconstruction des villages

Exigeons la libération immédiate de T. Varatharajah, de T. Sathyamurthi et V. Shanmugarajah, ces médecins témoins de la barbarie sont détenus au secret

Refusons le renvoi de réfugiés tamouls au Sri Lanka

Mobilisons-nous pour l’accueil en Suisse de réfugié-e-s

PS:

Forum Tamoul Suisse, Shiva Thambipillai, 079 796 78 50 nthambipillai@yahoo.com)

ACOR SOS Racisme, Karl Grünberg, 079 771 68 47 karlgrunberg@yahoo.fr