Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève
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19 mars 2009
Comme le SSM le pressentait, la convergence se réduit aujourd’hui à un nouveau programme d’économie, sous la forme d’une fusion RSR-TSR.
Le SSM ne conteste pas l’analyse du contexte politique et économique actuel, ni l’évolution du paysage et de la consommation des médias. Le SSM n’est pas réfractaire à participer à ces changements : nos membres sont aux premières loges et vivent les évolutions technologiques au quotidien dans leurs métiers, en y participant parfois de manière active.
Mais avant même de disposer d’objectifs concernant la radio et la télévision de demain, la SSR a déjà décidé une fusion dont les conséquences seront lourdes pour le personnel et l’entreprise, et dont l’efficacité économique est douteuse.
Le SSM est convaincu que la participation de la radio et de la télévision à l’évolution des technologies et des pratiques demande un investissement en termes de moyens humains et financiers. Un tel changement implique, notamment, ce qui n’est pas acquis aujourd’hui :
Sur ce dernier point, compte tenu des problèmes rencontrés ces derniers mois à Lausanne, mais aussi plus récemment à Genève, où l’on a pu constater une dérive autoritaire plutôt qu’une gestion sereine des « ressources humaines », force est de constater que le climat dans les deux entreprises romandes n’est pas propice à la mise en place d’un changement qui serait porté par l’encadrement en place.
Au vu de deux années de négociations laborieuses avec la SSR pour aboutir à une convention collective qu’elle rechigne aujourd’hui à appliquer, le SSM craint que le dialogue avec le personnel et le partenaire social ne soit pas une priorité. Compte tenu des informations qui lui ont été données, le SSM se trouve aujourd’hui face à une coquille vide, une convergence qui se limite à une réforme des structures pour raisons économiques et dont les employés paieront les frais par des suppressions de postes.
Enfin, le SSM doute de la possibilité de survie d’une information plurielle, respectueuse des spécificités locales et de chaque média, garante du fédéralisme, si le projet romand de fusion des productions radio-TV voit effectivement le jour dès janvier 2010.
En résumé
Le syndicat est conscient du changement du paysage médiatique et de l’évolution technologique, et n’y est pas réfractaire : nos membres, employés de la RSR et de la TSR, y participent quotidiennement. Le SSM n’est pas non plus insensible au contexte politique et économique dans lequel se trouve la SSR : les employés participent à l’effort depuis des années, l’augmentation de la productivité et de la flexibilité (annualisation du temps de travail avec la nouvelle CCT) en sont la preuve concrète.
Aujourd’hui, le SSM constate que la convergence se réduit à une fusion d’entreprise classique qui entraînera une réduction des effectifs et des moyens. Et cela avant même la définition d’objectifs concernant la radio et la télévision de demain. Le SSM s’oppose à ce projet absurde et anachronique qui va se faire au détriment de la qualité, du maintien de la pluralité de l’information, et sur le dos du personnel.