Communauté genevoise d’action syndicale

Organisation faitière regroupant l’ensemble des syndicats de la République et canton de Genève

Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève

iban CH69 0900 0000 8541 2318 9

Non au démantèlement du réseau postal

Début février 2009, la Poste a annoncé qu’elle comptait réexaminer 500 offices de poste. Ce qui signifie en clair la fermeture de 500 autres offices de poste. Et ceci après la suppression de près de 1’500 offices ces dernières années. Les communes concernées verront donc leurs prestations postales démantelées. Dans le meilleur des cas, les offices de poste seront remplacés par des agences. Dans ces dernières, l’offre s’avère toutefois plus restreinte que dans les offices de poste, p. ex. en ce qui concerne le trafic des paiements et l’approvisionnement en numéraire. De plus, la durée de vie d’une agence est incertaine : nombre d’entre elles ont été fermées ces dernières années après une brève période d’exploitation. Là où un office de poste n’est pas remplacé par une agence, les prestations postales seront peut-être fournies via le service à domicile, donc de porte à porte, ce qui n’apporte rien aux personnes qui travaillent. Dans le pire des cas, les prestations postales seront tout simplement supprimées.

Notre syndicat s’est positionné durement contre la Poste, et organise des caravanes dans toute la Suisse, afin de lutter contre d’éventuelles fermetures, ou d’autres diminutions de prestations.

Ce dessous le plan des visites prévues sur le Canton de Genève et la région de Nyon

Le projet de la Poste n’est pas nouveau. Au contraire. Le géant jaune a déjà fermé 1500
offices de poste ces dix dernières années. En automne 2004, une initiative populaire des
syndicats, qui visait à protéger les rescapés, a échoué d’un poil en votation. Et au-
jourd’hui, en janvier dernier, la Poste annonce qu’elle veut en fermer 500 de plus. Le
Syndicat de la Communication et les postières et postiers n’ont pas hésité une seule se-
conde : il faut combattre ce démantèlement ! Car il revient à trahir le mandat confié à la
Poste concernant le service universel et l’infrastructure postale. L’enjeu n’est donc pas
uniquement de maintenir des emplois de qualité, mais aussi de garantir à tous les groupes
de la population de toutes les régions du pays toute la palette des prestations de la Poste
dans des offices situés à une distance convenable. Tel est le mandat de service universel
que la Poste est chargée d’honorer. Un mandat qui a son importance et sa justification
d’un point de vue de politique régionale ; cela, même à l’ère d’Internet. Or une Poste qui
réduit son réseau de 20 % ou ne compense que de manière insuffisante les effets de ses
restructurations ne peut plus prétendre remplir ce mandat.
La Poste nous appartient, alors…

La Poste appartient à la population. C’est pourquoi cette dernière doit rappeler à l’ordre la
direction de cette entreprise. Le Syndicat de la Communication est clair. Et pour appuyer
son appel, il a lancé des équipes chargées de se rendre dans le plus grand nombre de lo-
calités et de quartiers dont l’office de poste est menacé, une action qui durera jusqu’à fin
mai. Afin de vraiment pouvoir venir à bout de cette mission, les secrétaires régionaux du
syndicat, aidés par des militant(e)s, se sont donnés un plan de marche qui doit leur per-
mettre d’expliquer l’importance de ce combat.
Mais le Syndicat de la Communication ne mise pas uniquement sur l’information et la
mobilisation sur les lieux concernés. Il a aussi lancé une pétition qu’il est aussi possible
de signer en ligne1. Les communes touchées par ce démantèlement seront aussi abordées
et informées comme il se doit. Car elles aussi doivent réagir et se défendre.