à la mémoire du 9 novembre 1932, pour la démocratie et la liberté
p.a. CGAS - Rue des Terreaux-du-Temple 6 - 1201 Genève
Nous voilà réuni ce soir pour commémorer l’agression que la troupe a commis le 9 novembre 1932 contre des citoyens innocents, en tuant 13 d’entre eux. Ce soir nous avons choisi de dédier ce moment aux migrants et aux réfugiés qui après avoir connu la misère et la persécution dans leur pays et qui après avoir fait un très long et très dangereux voyage dans l’espoir de mettre leur vie en sécurité, ne trouvent ici que mépris et conditions de vie insupportables dans les bunkers.
Ces migrants et ces migrantes sont relégués à la plus grande précarité au nom de politiques xénophobes d’extrême droite. Et c’est d’ailleurs à cela que se résume une grande partie de la politique actuelle : reléguer un nombre croissant de personnes à la précarité.
Bref aujourd’hui, les lignes politiques sont claires, il s’agit de taper sur les plus précaires et la classe moyenne au profit des plus riches et des plus puissants.
Mais syndicats et associations de soutien aux réfugiés et au migrants disent stop, stop aux traitements indignes faites à celles et ceux qui demandent notre protection, stop aux politiques d’austérité qui dégradent les conditions de travail et les prestations à la population. Ce 9 novembre est l’occasion de nous souvenir de ce que les politiques de droite peuvent faire aux citoyens et aux salariés, car les morts du 9 novembre étaient pour une bonne partie d’entre eux de simples citoyens rentrant chez eux après une journée de travail. C’est aussi l’occasion de demander qu’à l’avenir ces politiques laissent place à la solidarité et à de meilleures conditions de vie pour toutes et tous : réfugiés, migrants et salariés.
Emmanuelle Joz-Roland