Comité d’organisation du 1er Mai

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Eric SCHWAPP, Syndicom

lundi 1er mai 2017 par Claude Reymond

Prise de parole du 1er mai 2017

Mesdames, Messieurs, Chers-es Collègues, Camarades !

syndicom, le principal syndicat suisse de la branche logistique, fait suite aux annonces de restructuration de la Poste du mois d’octobre dernier, qui vise à supprimer 500 à 600 offices de poste sur 1400 d’ici à 2020. Ce qui met en jeu l’emploi de 1200 postiers, sur l’ensemble du territoire Suisse.

A Genève, c’est 39 offices sur 54 qui sont menacés, cela se traduit par le licenciement de la moitié de son effectif, c’est-à-dire plus de 180 personnes.

2020 ça semble loin, et pourtant c’est demain, comment la Poste peut-elle annoncer qu’il n’y aura pas de licenciement, alors que déjà maintenant, elle est bien incapable de replacer les collaborateurs et les collaboratrices dont leur emploi est supprimé !

Nous invitons la population et les autorités à réagir vivement, et sans perdre de temps, pour stopper cette hémorragie, et défendre le service public.

syndicom a déjà organisé plusieurs rassemblements pour lutter contre les fermetures de postes de quartier et de village. Un cortège est organisé le mardi 9 mai 2017 dès 18h30 devant la poste des Pâquis, il se rendra ensuite jusqu’à la poste du Mont-Blanc, où des prises de paroles auront lieu.

La Poste va trop loin dans son annonce de restructuration, dans un premier temps le géant jaune a annoncé que cela se ferait sans résiliation de rapport de travail, et maintenant elle annonce ouvertement qu’il y aura des licenciements, sans pour autant en préciser le nombre, mais au contraire, en laissant planer le doute et l’insécurité sur son personnel, et cela, c’est juste inadmissible.

C’est irresponsable de la part d’un employeur qui se dit socialement irréprochable.

La Poste a menti à son personnel l’automne dernier, et maintenant elle ne dit pas toute la vérité aux autorités des Cantons, qu’elle a bien l’intention de mener en bateau, comme elle l’a déjà fait par le passé.

La population genevoise ne veut pas d’un désert postal, elle ne veut pas non plus d’agences postales, qui ne répondent pas aux besoins et aux critères actuels de la clientèle.

Depuis l’année 2000, pas moins de 32 offices ont été fermés à Genève.

En 2009, le syndicat avait déjà dénoncé 25 fermetures probables d’office de Poste, la Poste avait répliqué en annonçant que le syndicat semait un vent de panique auprès des employés et de la population.

De ces 25 office de Poste cités, il n’en reste aujourd’hui plus que 6, dont 2 sont déjà annoncés comme fermeture prochainement.

syndicom ne va pas s’arrêter et attendre que ça se passe…. mais au contraire, aller de l’avant dans cette bataille qui ne fait que commencer.

Nous avons besoin du soutien politique du gouvernement de notre Canton, mais aussi des Communes, comme Vernier et Meinier qui nous ont déjà apporté leur soutien dans ce combat.

Pour faire fléchir la Poste, nous devons avoir le soutien de toute la population, et de tous les partis politiques.

syndicom ne va pas en rester là !!!

Si la Poste ne veut pas retirer son plan de restructuration, elle s’expose à de grandes difficultés avec l’autorité de surveillance, c’est-à-dire le Conseil National, qui nous a accordé dernièrement son soutien.

Nous organisons prochainement une assemblée générale du personnel, afin de décider de mesures de luttes plus dures.

Le syndicat n’est pas seulement le partenaire de la Poste, pour signer une CCT, mais il est là pour l’empêcher de commettre des aberrations et réglementer ces inepties !

syndicom ne baissera pas les bras !
syndicom se battra pour les emplois !
syndicom ne laissera pas tomber le personnel de la Poste !

Je souhaite également m’exprimer sur le référendum contre la hausse de l’âge de la retraite et la baisse des rentes !

Une coalition d’organisations syndicales, de mouvements associatifs et de partis politiques a lancé le référendum contre la Loi fédérale sur la réforme de la prévoyance vieillesse 2020, adoptée par les Chambres fédérales le 18 mars dernier.

Ce projet est inacceptable, « la hausse de l’âge de la retraite des femmes »

Sous prétexte d’égalité, ouvrières, caissières et secrétaires souvent déjà usées par des décennies d’exploitation, devraient trimer une année de plus, au seul profit du patronat. Celles qui ne pourraient pas le faire subiraient une baisse à vie de leur rente AVS.

En obligeant des dizaines de milliers de femmes à rester sur le marché du travail alors que nous sommes déjà les champions du monde de la durée du travail. La hausse de l’âge de la retraite stimulerait en plus le chômage.

Enfin, pour les milieux patronaux, cette mesure n’est qu’une étape.
Leur objectif, c’est les 67 ans pour toutes et tous.
Les représentants des partis bourgeois qui soutiennent PV 2020, l’annoncent déjà publiquement !
Pas un centime de plus pour les retraités actuels

Les bénéficiaires d’une rente AVS sont près de 2 millions 300 milles.

Avec PV 2020, ils ne toucheraient pas un centime de plus !

Au vu de l’explosion sans fin des primes maladie, ce blocage des rentes se traduirait par la baisse de leur revenu. Elle serait accentuée par la hausse de la TVA, l’impôt le plus antisocial, également prévue par PV 2020.

Ainsi les retraités devraient se serrer encore davantage la ceinture, pour joindre les deux bouts, et un nombre croissant d’entre eux, quémander les prestations complémentaires pour survivre.

Les salariés à la caisse, les banques et les assurances à la fête !

Le conseiller fédéral Alain Berset prétend que PV 2020, garantirait le maintien global du niveau des rentes.

Cela relève de l’enfumage !

Pour les femmes, un tel objectif serait une chimère. Elles reçoivent, en moyenne, une rente AVS de 2’000 francs.

Le relèvement à 65 ans de l’âge de la retraite les priverait dès lors de 24’000 francs. Avec le supplément de 70 francs par mois prévu par PV 2020, elles toucheraient 840 francs de plus par année.

Il faudrait donc qu’elles vivent jusqu’à 94 ans pour récupérer la perte, due à l’augmentation de l’âge de la retraite…

Quant à l’évolution des rentes du 2e pilier, toute projection à 20 ou 30 ans est aléatoire. Nous ne sommes ainsi pas à l’abri de nouvelles diminutions du taux d’intérêt crédité sur les avoirs de vieillesse, qui influence de manière décisive le montant des rentes. Rappelons qu’il a été divisé par 4 ces quinze dernières années !

La hausse des cotisations dans le 2ème pilier risque ainsi d’avoir pour seul effet, la diminution du salaire net des travailleurs et travailleuses concernés.

Une caissière de 39 ans avec un salaire brut de 2’100 francs paierait 50 francs de plus par mois, d’où une perte annuelle de 600 francs ! En revanche, banques et assurances en profiteraient pour accroître les bénéfices réalisés sur son dos.

PV 2020 est bel et bien un projet profondément antisocial. Il faut donc en empêcher son entrée en vigueur.

Signez et faites signer le référendum !

Celui qui lutte peut perdre !

Celui qui ne lutte pas a déjà perdu !

Merci de votre écoute

Eric Schwapp