Comité d’organisation du 1er Mai

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UNIA par Sarah NEBOUX

au parc des Bastions

vendredi 1er mai 2015

Discours du 1er mai

Sarah Neboux (Unia Genève, déléguée de la branche horlogère)

Chères et chers camarades

Je veux, en ce 1er mai 2015, rappeler deux dates ont marqué l’année syndicale pour nous salariés à Genève et en Suisse depuis l’année dernière. Nous n’oublions toujours pas le 9 février 2014, quand une faible majorité d’électeurs a accepté l’initiative UDC « contre l’immigration de masse ». Les syndicats l’avaient dit haut et fort avant le vote : sans mesures d’accompagnement efficaces contre des patrons qui continuent à baisser nos salaires et ceux de nos collègues immigrés, le discours haineux de division et de fermeture de l’UDC allait passer. Les patrons et l’Etat n’en voulaient rien savoir, et nous avons malheureusement eu raison ! Aujourd’hui, le Conseil fédéral jette encore de l’huile dans le feu et propose à terme d’affaiblir nos protections contre le dumping salarial ! Mais ça sera sans les syndicats genevois, qui se battront avec nos collègues frontaliers contre toute tentative de division et démantèlement de nos droits, dans les entreprises, sur les chantiers et dans le champ politique où nous sommes en train de réaliser la mise en place de notre Inspectorat des entreprises !

Et le 15 janvier 2015 la Suisse est devenue du jour au lendemain 20% plus chère pour l’étranger ! La comparaison avec 2011 quand le franc avait subi une augmentation similaire nous rappelle toutefois une certaine prudence face à des mesures trop précipités. En effet, le commerce extérieur genevois en 2011 a résisté aux ralentissement de l’économie mondiale et à la montée du franc avec un taux de croissance à deux chiffres. il est surtout très claire que l’augmentation du temps de travail des salariés n à jamais et ne sera jamais une solution. Certaines entreprises peu scrupuleuses on même penser à modifie notre salaire entre parenthèse pas à la hausse bien sûr. Il y a eu aussi des menaces de licenciement à cause du francs fort. Alors je vous demande de prendre votre destin en main et de ne plus croire n’importe quoi, sous l’intimidation de vous consultez et de joindre le syndicat pour vous soutenir en cas d’abus.

Pour les délégués syndicaux dans l’industrie genevoise, il est exclu que des travailleurs paient le prix d’une crise dont ils ne sont en aucun cas responsable et dont les effets reste à prouver. Nous avons pris en compte la demande des entreprises qui étaient réellement en difficultés et avons demandé des mesures de soutien cantonales, un fond d’aide cantonal. Et la pression a eu son effet : Le Conseil d’Etat a annoncé la mise en place de fonds qui fournira une garantie contre la fluctuation du taux de change.

Aujourd’hui 1 mai j’ai fait un rêve, que les salariés à partir d’aujourd’hui s’unissent et rejoignent les syndicats pour que plus jamais on arrive à voir des entreprises avec des taux de bénéfices mirobolant se permettant de mettre à la porte des salariés ou de leurs baisser leurs salaires sous prétexte d’un franc fort ou d’une crise sans rentre des comptes. Remettre l’être humain, le travailleur au cœur de la vie économique et social.

Merci à vous