Comité d’organisation du 1er Mai

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discours de Marie-Eve Tejedor (solidaritéS)

monument des Brigadistes vers 11h30

jeudi 1er mai 2003 par Claude Reymond

Discours de Marie-Eve Tejedor, du 1er mai 2003, monument des Brigadistes

D’une guerre à l’autre, d’une résistance à l’autre.

Il y a plus de 60 ans, des volontaires de Genève et d’ailleurs partaient en Espagne pour se battre aux côtés des Républicains. Aujourd’hui, une guerre coloniale et impérialiste en Irak génère une mobilisation massive dans les rues. Des millions de citoyen-ne-s manifestent aux quatre coins du monde.

Ces mobilisations récentes ou anciennes n’ont pas fait changer le cours de l’histoire, n’ont pas modifié ce système capitaliste, dont la violence est au service d’une minorité. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les autres va-t’en-guerre n’ont pas voulu écouter la deuxième superpuissance, comme a été décrite cette mobilisation pacifique, d’étendue mondiale. Ceux qui ont donné leur vie pour une Espagne libre et socialiste, comme ceux qui ont donné de la voix dans les rues, ont hurlé leur révolte et leur refus de cette politique guerrière et avilissante. Mobilisations essentielles, car elles montrent une prise de conscience, une volonté de se battre et de crier contre des injustices criantes.

Ce sont les mêmes forces qui envahissent l’Irak, qui ont mis une dictature en Espagne, qui sont complices du sort réservé aux Palestiniens et qui exploitent les travailleurs et les travailleuses continuellement. La dictature militaire et la tyrannie économique sont les deux faces de ce système capitaliste, l’argument militaire prenant le relais lorsque les plans d’ajustement structurel du FMI, les diktats de la Banque Mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce ne suffisent plus.

Il est inacceptable que les plus grands criminels actuels puissent se réunir début juin pour décider du partage des richesses mondiales, tout en se réconciliant suite aux couacs de la guerre. Paradoxalement ce sont les altermondialistes qui sont traités de terroristes et d’irresponsables. Les 8 bouchers ont des millions pour leur sécurité, alors que les manifestant-e-s n’ont toujours pas reçu un sou pour leur activité. Les voix des peuples ne semblent pas ébranler la volonté coloniale et impérialiste de ces gouvernements. Cette sûreté n’est que d’apparence, il ne réponde pas à nos revendications, mais ils essayent de faire survivre cette politique capitaliste à coup de mesures restreignant les libertés fondamentales. En effet, comment comprendre le délire sécuritaire qui entoure le G8, comment analyser la violence de la police lors des dernières manifestations, si ce n’est en terme de peur et d’incertitude de la part des puissants.

Notre légitimité à poursuivre et mené nos combats vient de la commune, des luttes du mouvement ouvrier, cette même légitimité trouve un écho puissant à l’engagement internationaliste des Brigadistes. Comme ces Brigadistes, nous pensons qu’un autre monde est possible : juste, solidaire, internationaliste donc socialiste.